dimanche 3 avril 2011

Reiner long golden flake



L'hiver est terminé. Il est donc temps de remplacer les latakias puissants et les VA/perique longuement étuvés par quelque chose de plus espiègle et léger.

Pour moi, un tabac comme le Orlik Golden Sliced convient à ma soif d'herbes printanières, mais sans vraiment me combler, le Golden Sliced étant un tantinet superficiel et barbant. Heureusement il existe une alternative plus noble et plus complexe : le Reiner Long Golden Flake.

L'ouverture de la belle boîte couleur or vous réserve d'emblée une surprise : au lieu de tranches de flakes, vous découvrez un seul flake sous forme de ceinture enroulée. Le tabac est clairement dominé par le virginia à la teinte brun clair, mais on trouve également des brins blancs de white burley et des brins foncés de perique.

La boîte que j'ai ouverte, a 4 ans d'âge et son taux d'humidité est parfait : le flake est encore souple, mais ne colle absolument pas aux doigts. L'arôme est vraiment appétissant avec ses notes fruitées bien marquées. Il est évident que ce mélange est légèrement aromatisé pour faire ressortir la sucrosité, mais sans dénaturer l'odeur du tabac.

Le flake s'effrite très facilement en brins fins et le bourrage ne pose donc aucun problème. La combustion est parfaite et régulière, donc point besoin de rallumer plusieurs fois.

Les premières bouffées reprennent l'arôme de la boîte : on est en plein dans le fruité subtil et nuancé. Puis, les notes épicées du perique commencent à se développer, mais sans jamais dominer. C'est un emploi exemplaire de cette herbe si difficle à manier à bon escient. Dans la deuxième moitié du bol, on sent l'apport du burley quand les notes fruitées s'estompent et sont intégrées dans un ensemble harmonieux avec un évident équilibre entre des saveurs de tabac naturel, le fruité et l'épicé.

Le tabac se consume calmement, sans produire de la vapeur brûlante et sans la moindre morsure. C'est rare pour ce genre de VA. Chapeau.

Bref, ce mélange confirme la réputation du blender Rudiger Will qui est responsable des séries Reiner et Solani distribuées par Kohlhase &
Kopp.

Bonne pipe,
Erwin
Reiner Long Golden Flake dans Stanwell (03/04/11)

samedi 2 avril 2011

Mc Clalland darkest chocolate



Il n'y a que du Cavendish là-dedans, probablement la base de l'autre.

Très humide, mais allumage facile, et bonne combustion. Le goût de chocolat noir est plus présent que dans l'autre, et l'ensemble est moins sucré, la différence entre chocolat noir et au lait, en quelque sorte :-)

Ce qui fait qu'il ne brûle absolument pas la langue, alors que je le teste avec une pipe en terre, où j'ai tendance à tirer fortement (en bossant, pas le temps de faire attetntion à ma manière de fumer!) Il apparaît cependant un peu plus "fade", moins complexe que le premier, et pour cause, pas de Va dedans. C'est réellement le chocolat qui
domine le tabac!



Etienne (24/03/11)

Mc Clelland bulk Chocolate cream



En commandant du red cake de McClelland chez Smokingpipes, il y avait juste au-dessus ce tabac, Bulk chocolate Cream; peu attiré par les aromatiques en temps ordinaire, à l'exception du 1792 de SG, j'avais néamoins testé les tabacs chocolatés de SG et G&H, et en ai une boîte d'avance, mais sans plus. En bulk, et par 1 once, pas grand'chose à perdre, j'en ai pris, histoire de voir.
Voici la description du fabricant:
"A satisfying, creamy blend of our best Virginias and smooth Black Cavendish flavored with chocolate. All the joy of a rich chocolate treat without the calories."
A la réception du colis, une odeur de chocolat de cuisine se dégage déjà, couvrant le reste. L'ouverture du sachet ziploc confirme, mais moindre en mettant le nez dedans, et je bourre donc une pipe en terre, histoire de ne pas cramer en goût une bruyère, au cas où...
Le tabac est assez humide, la coupe moyenne, et le chocolat reste sur les doigts! Enfin, l'odeur...
Allumage correct, et instantanément, l'arôme suit, on garde le goût de l'odeur! surprenant, et intéressant, du moins si on aime le chocolat noir.
Vous décrire les sensations et arômes est hors de ma portée, je n'ai jamais su! Je sais seulement dire si un goût me plaît ou pas, et là c'est bingo! Il va rejoindre mes favoris celui-ci, surtout qu'en dehors du goût persistant (peut-être moins en fin de bol), il n'est pas sucré en soi et donc ne pique pas la langue, un critère sur lequel je suis plutôt sensible envers les Va... Qui plus est, en bon habitué du DGT, le rallumage ultérieur ne pose pas de problème de goût, le tabac sent toujours le chocolat!

Je ne poserai pas la question de la nature chimique ou pas de l'additif, mais le résultat est bon. Va falloir que je teste leur darkest chocolate!


Et aucun goût de ketchup, dont je peux t'assurer que je déteste! Notamment le Beacon que j'ai trouvé horrible pour ça, il avait aussi le goût du ketchup, et pas que l'odeur à l'ouverture. Mais il s'agissait du premier mélange McClelland aussi saucé que je trouvais.
Bonne pipe,
Etienne (15/03/11)

mercredi 30 mars 2011

Gawith et Hoggarth Bright CR Flake

photo Synjeco

C’est un Virginie conditionné en flakes. Les tranches sont fines et longues, lorsqu’on émiette cela donne des brins assez filiformes. Le tabac n’est pas vraiment humide, on peut donc le fumer directement sans séchage préalable. Pour ma part je le laisse un petit quart d’heure avant de bourrer ma pipe.

A froid il laisse apparaître une odeur de sous bois l’été : plutôt l’odeur des feuilles séchées que celle de la terre. La combustion ne pose aucun problème (beaucoup plus accessible que celle du FVF ou du Bad Nun), la coupe doit en être la raison. Je découvre seulement ce tabac, quelques pipes, mais de très savoureuses ! Il est beaucoup plus léger que le louisiana flake, je dirai clair en bouche et pourtant charpenté. D’autres diront probablement : crémeux. Cette consistance me plaît énormément, elle s’accompagne d’une légère impression acidulée – le terme ne convient pas mais je n’en vois pas d’autre pour l’instant. Disons quelque chose proche peut-être du citron, mais léger léger. La fin de pipe est peut-être un peu décevante : cette herbe  promet, mais on en reste là, bons amis en somme. Bon, ça me va ! les relations platoniciennes avec le tabac me comblent aussi. C’est en ce sens un tabac du matin ( mais pour des raisons liées aux impératifs du boulot je le fume surtout le soir).

J’aime, c’est tout. 4/5 pour ce bon tabac.
(jimhar 29/03/11)

mardi 15 mars 2011

Samuel Gawith Bracken Flake



Je dois dire que j'étais assez impatient de le tester: les quelques éloges que j'en ai eu et sa faible distribution (inexpliquée d'ailleurs!) enveloppent le nom de "Bracken Flake" d'un aura un peu mystérieux!
Et de fait, je désespérais de le trouver autre part que sur des sites russes, où les frais de port auraient été cher (surtout pour un tabac que je ne connais pas, et que je vais donc d'abord prendre en petite quantité), quand soudain me vint l'idée de le commander à ma civette habituelle: Zigarren Baumert à Kehl. 
Je fus surpris: il n'y avait aucun problème pour commander ce tabac, et je le recevait effectivement rapidement entre mes mains, pressé d'ouvrir la boite et me demandant toujours pourquoi il était si peu courant de croiser cette boite dans les civettes proposant une bonne gamme de S. Gawith! 
La question reste ouverte...

Passons au tabac: il s'agit d'un mélange de Virginia et de Kentucky maturés et légèrement aromatisés (a 2/5 d'après la notation de Kohlhase&Kopp, distributeurs de ce tabac - en Allemagne en tout cas) au cacao, d'après TobaccoReview.

A l'ouverture, une odeur assez marquée de... cannelle! En sous bassement, le goût typique de Virginia mais un peu en retrait, tant les arômes du Kentucky se font assez vivants.
Au départ donc, je me l'imagine en typique tabac d'hiver, légèrement sucré et saupoudré de cannelle un peu comme un vin chaud.

La couleur est un très beau brun sombre, comme on pouvait s'y attendre au vu de l'inscription sur la boite: "Rich & Dark", et les flakes sont assez épais.
Je dois dire que ce tabac a, malgré ses apparences classiques (enfin pour les habitués de Gawith), une coupe légèrement inhabituelle: le tabac s'effrite en morceaux plus carrés que d'habitude, en rupture avec les longs filaments qu'on peut obtenir très simplement sur le Best Brown par exemple.

Ce qui est plus habituel, c'est la forte humidité de la boite: comme avec tous les Samuel Gawith, il est préférable de le faire bien sécher, car les flakes sont très humides à l'ouverture. Une astuce cependant: même pour une consommation régulière, ne faites pas sécher la boite en entier (c'est ce que je fais d'habitude) de manière a ce que vous puissiez effriter le flake avant qu'il ne soit sec: ça vous permettra d'obtenir une coupe satisfaisante qu'il est assez ardu d'avoir une fois le flake séché.

Le bourrage ne pose pas trop de problème, et l'allumage n'est pas plus difficile que celui d'un FVF ou autre Saint James Flake, à condition d'avoir bien maitrisé l'émiettement.

Je passe à l'allumage: dès le premier tiers, on se sent fumer un tabac très riche: arômes, au premier plan, de cannelle/cacao très légers, ajout de corps par les kentuckys suivis de près par la base: un virginia sombre très profond et doux, assez sucré aussi (il est impressionnant de voir que le sucre apparaisse à ce niveau là!).
L'ensemble fait preuve d'une harmonie excellente, tout est combiné pour former un tabac à la fois suave, viril, profond, enfin subtil et légèrement sucré (pas un aromatique édulcoré a vous donner des crise de foie!).

Le développement gagne en richesse jusqu'au troisième tiers où, ce serait un peu le "point négatif" (si je pouvais en trouver un a ce tabac) du blend, l'ensemble perd un peu en expressivité.

PS: je n'ai utilisé pour l'instant que ma James Upshall pour tester ce 
tabac, pipe réservée aux virginias jaunes maturés purs ou avec un peu de
périque (plus rarement), mais je compte bien le tester dans d'autres 
pipes. La seule question qui me préoccupe à présent à propos de ce tabac est la suivante: marque-t-il fortement les pipes (comme c'est le cas, de la même maison, du Grousemor)?


En résumé, c'est un excellent tabac qui - ça pourrait paraître bizarre vu les différences de composition - m'a un peu évoqué le Bad Nun de Synjeco (qui m'avait également absolument ravi), à cette différence prêt que le Bracken Flake serait un poil moins expressif dans l'ensemble mais plus profond (au fond, cette image de tabac hivernal que je lui avait collé d'emblée en le humant ne lui convient pas si mal).
Je retiens du Bracken Flake son harmonie réussie dans les tons sombres et son corps en bouche qui est très appréciable, et je pense le faire entrer dans ma rotation (toute imprécise, parlons plutôt de favoris) de tabacs courants, les quelques fumages pendant lesquels je l'ai pratiqué m'ayant ravi.
D'après moi, il gagnerait a être un peu plus connu, car je ne pense pas être en tort en remarquant qu'il est un peu passé à la trappe chez pas mal de débitants.

D'ailleurs, je me découvre un fumeur assez inconditionnel des tabacs de cet entourage: Samuel Gawith, Synjeco et les rares Gawith&Hoggart que j'ai pu tester (merci Benjamin!). La richesse globale et le goût particulier de leurs virginias sont exactement de ceux que je recherche lorsque je prend une pipe pour fumer, et je les remercie en pensée chaque fois que l'une d'entre elles est terminée!

(abc def 15/03/11)

jeudi 28 octobre 2010

Mc Clelland Cajun Special


Je fume ma seconde pipe de Cajun special (Mc Clelland) et ce tabac est suffisamment particulier pour que j'aie envie de vous en parler. Pour ceux qui n'en ont pas encore entendu parler, le "cajun black" est un Virginia cultivé dans le Kentucky, fumé comme un Latakia et fermenté comme du Périque (vous me suivez..? ;-)
Dans le blend "special" le cajun black est additionné de 2 stoved Va et d'un Va clair.
A la vue le tabac est noir parsemé de quelques rubans dorés de coupe assez grossière et irrégulière. L'odeur est prenante, typique des Va fermentés de chez McClelland (mais en moins ketchup) avec du pruneau et de la réglisse plus une odeur indéfinissable que je me résous à nommer "vieilles chaussettes" -pas si désagréable ;-).
La boite de 2006 offre un tabac à l'humidité parfaite, on peut le fumer sans temps de séchage.
Ne sachant trop quelle pipe choisir, j'opte dans un premier temps pour une cob, puis pour une bruyère au goût assez passe-partout (L.Roux Cogolin).
Au fumage les arômes de bases sont dominés clairement par les stoved Va (style Blackwoods p.ex.) nettement accompagnés par les goûts de pruneau-réglisse qui rappellent le Périque en moins piquant. Il y a
aussi un aspect boisé-fumé, mais bien plus discret que dans un mélange au latakia. Le côté sueur-vieille chaussette bien qu'en retrait reste à mon avis un peu déconcertant. Bien que relativement complexe, le tabac évolue peu en cours de fumage.
En résumé c'est un tabac doux façon Va, mais avec beaucoup de goût, facile à bourrer et à fumer.
Clairement moi c'est pas trop mon truc, mais les amateurs de VaPer - Va auraient tout intérêt à le goûter pour une variation originale, faite avec qualité et qui plaira sans aucun doute à plus d'un d'entre eux

Bonne pipe
François C, Cajun special dans L.Roux qui se termine...

samedi 11 septembre 2010

Germain's special latakia flake






Encore à Francfort en ce moment, je décide d’aller voir une nouvelle civette, puis je vois du tabac J. F. Germain & Sons, pas de penzance malheureusement, mais du special latakia flake.

J’en demande une boite au vendeur qui fumait une belle pipe a filtre. Il me regarde et me dis que c’est un tabac fort, je m’entête ayant de mémoire lu de bonnes critiques de ce tabac. Sur le chemin du retour je me demande s’il sera vraiment fort comme le vendeur l’a suggéré. J’étais intrigué de ce que pouvait être un latakia en flake, donc je me lance, j’effrite une flake, ça ressemble à un VA sauf qu’on voit quelques incrustations de couleur noire dans la tranche. Une fois effritée on constate que le pourcentage de latakia est assez flaible, peu être 5 ou 10% à vu d’œil, le reste plus clair étant le VA, le turkish et l’oriental si je ne m’abuse.

1ère pipe un peu ratée, le tabac est fort humide et se consume assez mal. Pour les Va en flake je laisse toujours le tabac sécher quelques minutes ou plus, mais  étant donné qu’il y a du latakia je pensais bien faire en fumant un peu humide. Malgré tout j’ai beaucoup apprécié cette première pipe, j’ai eu l’impression de fumé un VA, plus qu’un mélange anglais. En général on sens assez peu le VA dans un mélange anglais, souvent étouffé par le lat qui domine. Mais là il y a un joli équilibre, beaucoup de gout, épicé, vraiment très agréable.

Ma langue va bien, même si j’ai un peu forcé le fumage pour gardé la pipe allumée, pipe qui n’a pas beaucoup chauffé d’ailleurs.

Je remet ça quelque temps après, avec un tabac que je laisse sécher sur une table, une autre pipe, nous allons voir…

En effet la seconde pipe fut bien plus agréable, une fumée bien fraiche. Ce tabac ne me rappelle aucun autre. Comme l’a dit le vendeur c’est un tabac épicé, mais qui ne cause pas de brulures. C’est un tabac boisé, suave, cela se rapproche plus d’un latakia syrien que du chypriote, mais il n’y a pas de précision sur l’origine.

Je  recommande chaudement ce flake

Bonne pipe

Benjamin (10/09/10=